LES MIGRATIONS ET LE PATRIMOINE COGNACAIS PAR GILLES BERNARD

Cet espace charentais représente une terre de passage et un lieu d’affrontements. Des populations ont toujours voulu se fixer dans ces contrées peu peuplées et marquées par une production agricole originale : le vin et les eaux de vie.
La rapide notoriété des fabrications attire les Britanniques dès les Temps Modernes pour contrôler la meilleure eau de vie du monde. Au cours du XIXe siècle, les calamités viticoles ont ruiné la plupart des bouilleurs de cru qui furent progressivement remplacés par des paysans descendus des massifs anciens voisins relativement surpeuplés. Après avoir surmonté les différents fléaux, le cognac s’impose à nouveau au sein des productions charentaises, il devient même un produit phare des grands spiritueux mondiaux et pousse les financiers à s’introduire dans une fabrication à fortes marges destinée à l’exportation.
Le patrimoine viticole enregistre les différentes mutations du peuplement et de l’économie régionale. Au XXIe siècle, les perspectives restent très diversifiées et riches d’implantations nouvelles.